Ce mercredi 8 septembre le premier ministre Jean Castex s’est exprimé au sujet de la réforme de l’assurance chômage. Ayant été suspendue suite à la crise sanitaire de la COVID-19, une mise en place progressive est prévue entre le 1er octobre et le 1er décembre 2021.

La nouvelle mesure devrait entrer en vigueur à partir du 1er octobre, puis un durcissement des règle de calcul à compter du 1er décembre 2021.

Rappelons les quatre mesures qui devraient changer :

  • Le bonus/malus : les entreprises abusant des contrats courts se verront pénaliser par une augmentation des cotisations chômage si au bout d’un an elles ne proposent pas un contrat plus durable à leurs employés. A contrario, si elles proposent des contrats dans des meilleures conditions, celle-ci peut bénéficier d’une baisse de ses cotisations.
  • Le durcissement des conditions d’ouverture de droits : il faudra avoir travaillé minimum 6 mois contrairement au 4 mois en vigueur. Un arrêté fixera une date d’entrée en vigueur, au plus tôt le 1er octobre 2021. La nouvelle réforme concerne les nouveaux allocataires ayant travaillé moins de six mois sur les 24 derniers mois.
  • La dégressivité du montant des allocations chômage pour les hauts revenus: applicable aux salariés de moins de 57 ans ayant un revenu antérieur supérieur à 4 500 € bruts par mois qui interviendra à partir du 9e mois, c’est-à-dire après 8 mois d’indemnisation au lieu de 6 mois. La dégressivité a été mise en vigueur depuis le 1er juillet 2021.
  • La nouvelle méthode de calcul des allocations chômages:jusqu’à présent le calcul de l’ARE se base sur le salaire journalier de référence (SJR), celui-ci est calculé sur les jours travaillés du demandeur d’emploi. La nouvelle réforme prévoit le calcul du SJR sur le salaire mensuel des 24 derniers mois d’activité du demandeur d’emploi (36 pour les plus de 53 ans). Cette méthode est en effet moins favorable car les périodes d’inactivités seront elles aussi prises en compte.

« Il s’agit de travailler sur les conditions de travail, sur la valorisation des métiers, sur le temps partiel, sur la promotion professionnelle, mais aussi sur les salaires, notamment sur ce qu’on appelle les minima de branche, a fortiori lorsque ceux-ci sont inférieurs au smic », a-t-il indiqué.